Macky Sall à la Fondation Mo Ibrahim : Réponse aux faux prophètes de l’université
Le 8 avril, la Fondation Mo Ibrahim a posé un geste fort : intégrer l’ancien président Macky Sall à son Conseil et à son Comité du prestigieux Prix pour le leadership africain. Une décision mûrement réfléchie par une institution mondialement reconnue pour son engagement en faveur de la bonne gouvernance, de la transparence, et de la vision stratégique du développement africain.
Mais à Dakar, dans les salons feutrés des amphithéâtres, ou ailleurs dans le monde, quelques dizaines d’intellectuels se sont empressés de dégainer une tribune aux allures de règlement de comptes personnel. Ceux-là mêmes qui prêchent la tolérance académique et le débat d’idées n’ont pas hésité, remplis de haine et de méchanceté, à tomber dans l’invective, accusant la Fondation d’avoir trahi ses valeurs, et sommant l’institution de « retirer le nom de Macky Sall ».
Quand la posture remplace la pensée
Il faut dire les choses clairement : ce n’est pas la nomination de Macky Sall qui gêne, c’est la reconnaissance internationale dont il continue de bénéficier. Ces professeurs, pour beaucoup engagés dans une opposition viscérale à l’ancien régime, n’acceptent tout simplement pas que le monde voie en Macky Sall ce qu’ils refusent de lui reconnaître eux-mêmes : un homme d’État, qui a su piloter le Sénégal pendant douze ans avec stabilité dans une région trop souvent minée par les coups d’État, les transitions sanglantes, et la démagogie populiste.
Faut-il rappeler quelques faits ?
- Deux mandats pleins, achevés dans un cadre institutionnel, sans confiscation du pouvoir.
- Une transition pacifique assurée malgré les tensions préélectorales – lesquelles ont été apaisées par le Conseil constitutionnel et non par la rue ou les faucons.
- Des avancées économiques et diplomatiques majeures, reconnues par des institutions telles que la Banque mondiale, l’Union africaine (dont Macky Sall a été président en exercice), et aujourd’hui la Fondation Mo Ibrahim.
Mais tout cela est balayé d’un revers de main par une tribune qui confond critique politique et attaque ad hominem.
L’élitisme frustré et l’amnésie sélective
On est frappé par l’arrogance implicite des signataires : des professeurs qui s’imaginent dépositaires exclusifs des valeurs démocratiques. Or, la démocratie, ce n’est pas crier plus fort que les autres depuis un campus, c’est accepter le verdict des institutions, même lorsqu’il ne va pas dans votre sens.
Cette même élite n’a pipé mot lorsque des leaders ailleurs ont brûlé le pays, attaqué des Institutions, violé des Constitutions ou des Lois, ou muselé la presse. Mais elle se réveille soudain face à une nomination dans une fondation indépendante, dont le fonctionnement et les critères échappent (heureusement) à l’orthodoxie d’un comité de faculté.
Macky Sall, un choix cohérent pour Mo Ibrahim
Pourquoi Macky Sall ? La réponse est simple : il a gouverné, il a assumé, il a transmis.
Qu’on le veuille ou non, c’est ce que le Prix Ibrahim salue : le leadership mesuré, la responsabilité institutionnelle, et la sortie volontaire du pouvoir. N’en déplaise aux ayatollahs de la pensée unique, ce profil mérite d’être mis à contribution dans la réflexion sur l’avenir du continent.
La sagesse du monde contre la rancune locale
Pendant que certains noircissent du papier pour régler de vieux comptes, le monde avance. Le respect accordé par Mo Ibrahim, Josep Borrell, Moussa Faki ou Mark Malloch-Brown est un signal fort que l’Afrique peut faire confiance à ses propres fils, même lorsqu’ils sont critiqués chez eux.
Cette nomination est aussi une claque pour ceux qui confondent débat démocratique et guerre de tranchées, critique et règlement de comptes, opposition et mépris. Car dans cette affaire, les vraies fausses nouvelles ne viennent pas de Macky Sall, mais de ceux qui réécrivent l’histoire récente à la lumière de leurs frustrations.
Conclusion :
Que les quelques signataires méditent ceci : le respect se gagne par la constance, pas par les pétitions de frustration. Macky Sall, lui, n’a pas besoin de clamer son bilan : les faits, les chiffres et les partenaires internationaux parlent pour lui.
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