Seydi Gassama : Défenseur sélectif au gré des vents politiques
Notre pays, ô combien démocratique, s’enorgueillit de compter parmi ses illustres citoyens un certain Seydi Gassama, ce preux chevalier des droits de l’homme qui dégaine son épée… mais pas toujours quand il le faudrait. Portrait d’un justicier à éclipses.
Muet comme une carpe (quand ça l’arrange)
Tandis que notre défenseur patenté des libertés fondamentales s’époumone aujourd’hui sur les affaires touchant aux anciens locataires du Palais, sa laryngite chronique lors des épisodes les plus sombres de notre actualité récente laisse pantois. L’affaire Adji Sarr ? Circulez, rien à défendre ! Le bus flambé de Yarakh et ses deux innocentes victimes ? Pas de quoi s’enflammer, visiblement. Des magistrats traînés dans la boue, une presse muselée avec 380 médias mis sous clé ? Notre chevalier blanc avait sans doute égaré son armure ce jour-là.
La justice selon Saint Seydi
“La justice doit passer”, proclame notre oracle quand il s’agit du fils de l’ex-président. Noble principe ! Mais pour Abdou Nguer, embastillé sans la moindre preuve tangible, la justice peut apparemment faire une petite sieste. Les 312 policiers virés manu militari ? Notre vigie des droits humains a dû manquer l’information, trop occupé à scruter d’autres horizons plus conformes à ses affinités.
Des milliers de familles sur le carreau ? Pas de quoi s’émouvoir !
Licenciements à tour de bras, fonctionnaires jetés comme des kleenex sous prétexte d'”assainissement” : le grand ménage de printemps a laissé des milliers de Sénégalais sans gagne-pain. Mais rassurez-vous, ces victimes collatérales n’ont pas droit au chapitre dans le grand livre des indignations sélectives de notre défenseur attitré.
Légalisons le “yamba” et autres lubies exotiques
Quand il ne brille pas par ses silences assourdissants, notre Seydi national fait des sorties remarquées qui feraient rougir nos ancêtres. Légaliser le cannabis ? Mais quelle idée lumineuse pour un pays aux valeurs traditionnelles bien ancrées ! Défendre des pratiques que la majorité des Sénégalais réprouve ? Voilà qui mérite bien une médaille de progressisme hors-sol !
Un justicier qui penche toujours du même côté
“Deux poids, deux mesures”, dirait le commun des mortels. Notre Seydi national, lui, préfère une balance déséquilibrée – mais c’est tellement plus pratique quand on veut peser en faveur de ses amis. Drôle de conception de l’impartialité pour celui qui est censé incarner la conscience morale de notre société !
Une boussole qui indique toujours le Nord… Pastef
À l’heure où notre république cherche ses repères, les girouettes sont particulièrement visibles. Notre défenseur des droits, lui, semble avoir trouvé son cap : toujours dans le sens du vent dominant. Hier muet face aux exactions, aujourd’hui prolixe contre les vaincus, demain… qui vivra verra !
Conclusion
Dans la grande comédie de notre vie politique, certains rôles sont plus ingrats que d’autres. Celui de défenseur impartial des droits humains exige une constance à toute épreuve. Hélas, notre Seydi national semble préférer la représentation à éclipses : présent quand les projecteurs éclairent ses amis, étrangement absent quand l’ombre enveloppe ses alliés. Un talent d’équilibriste qui ferait pâlir d’envie les plus grands artistes du Cirque de Dakar !
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