Ousmane Sonko : L’homme qui défie la justice tout en pleurant pour son innocente évasion
Si l’on devait résumer la carrière politique d’Ousmane Sonko en une phrase, ce serait probablement celle-ci : “Il n’a jamais répondu à la justice de son pays, mais se permet de critiquer celle-ci à longueur de journée.” Une justice qui, selon lui, doit être à son service, sinon elle est forcément partiale. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Ousmane Sonko, dans sa quête de pouvoir, semble avoir développé une relation très particulière avec la justice sénégalaise.
Le cas Mame Mbaye Niang : encore une victoire… pour la justice
Prenons l’affaire Mame Mbaye Niang. Après avoir clamé haut et fort que la justice était de son côté, que l’institution judiciaire allait se rendre à sa volonté, voilà qu’aujourd’hui, la Cour Suprême, après le rabat d’arrêt introduit par ses avocats, l’a purement et simplement débouté. Sonko, comme d’habitude, joue l’indigné et revendique le rôle d’un martyr de la justice. Mais quel est donc ce phénomène étrange où l’on attaque continuellement la justice, mais où l’on attend d’elle un miracle : une absolution, une bénédiction, une clémence qui, apparemment, ne viendra jamais.
Sonko continue de s’auto-proclamer victime d’un complot, pensant que tous ceux qui ne sont pas de son côté sont, par défaut, contre lui. Loin d’accepter la décision de la justice, il préfère continuer à la calomnier, à dénoncer des juges « corrompus », des magistrats « vendus ». Une posture qui, malheureusement, commence à résonner de manière comique. Mais comment appeler un homme qui, face à une institution qu’il n’a jamais respectée, s’évertue à attaquer ceux qui font leur travail selon leur intime conviction ? Un homme sans foi en la justice, mais qui se rêve néanmoins en porte-voix de l’opinion publique, un peu trop… souvent.
Un Premier ministre sous haute tension : la justice à la corde
Et que dire de Sonko, Premier ministre, qui, sans honte, continue de jouer le rôle de procureur de la République, tout en ignorant les décisions de justice qui ne lui conviennent pas ? La situation atteint un niveau digne d’un cirque politique. Il s’attaque aux magistrats avec une aisance déconcertante, mais omet de rappeler qu’il n’a jamais été en mesure de prouver ses propres accusations contre ses adversaires. Le paradoxe est saisissant : l’homme qui n’a jamais rendu de comptes à la justice – celle de son pays – se permet de la fustiger à chaque occasion, sans jamais apporter de preuves tangibles.
En réalité, ce que Sonko ne semble pas comprendre, c’est qu’il ne pourra pas jouer éternellement au jeu de l’accusateur sans fournir le moindre élément. L’attitude qu’il affiche, celle d’un propriétaire autoproclamé d’un pays qui s’appelle “Le Sénégal”, qui pense que la justice doit faire ce qu’il désire et se soumettre à sa volonté, est un danger pour l’équilibre démocratique du pays.
Le concept de justice selon Sonko : un modèle à revoir ?
Et pourtant, malgré son discours enflammé et ses attaques incessantes, il continue à séduire une partie du peuple sénégalais, qui semble plus préoccupée par sa rhétorique que par la réalité des institutions. La question que l’on peut se poser ici est la suivante : comment peut-on soutenir un homme qui ne fait que dénigrer et attaquer les magistrats, tout en se présentant comme un défenseur de l’intégrité ? Un homme qui, une fois au pouvoir, considére toute justice qui ne le soutient pas comme une ennemie ? Le Sénégal mérite-t-il un tel modèle ?
Conclusion : Vers un Sénégal sous influence de la rhétorique plutôt que de la raison
Ousmane Sonko, un homme qui préfère traiter de mots et de slogans plutôt que de vérité et de preuves. Si son ambition est de devenir président demain, alors, il devra comprendre qu’un pouvoir ne se bâtit pas sur des attaques incessantes contre la justice, mais sur la confiance et le respect des institutions. À moins qu’il ne cherche à instaurer un système où, au lieu de la justice, ce soit l’humeur d’un homme qui prévale. Mais est-ce là ce que nous voulons pour notre pays ?
Le temps nous le dira, mais une chose est sûre : l’ironie d’un homme qui attaque sans cesse une justice qu’il n’a jamais respectée ne cessera de nourrir le cynisme et la satire de ceux qui observent ce feuilleton politique, à la fois divertissant et inquiétant pour l’avenir de notre démocratie.
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