Sénégal : le nouveau régime fait chou blanc… et cherche encore à qui la faute
Dakarland-sur-Absurdie. Depuis leur arrivée au pouvoir, les nouvelles têtes de gondole du régime sénégalais semblent avoir troqué le programme électoral pour un manuel illustré du bouc émissaire. Résultat des courses ? Un pays qui piaffe d’impatience… pendant que les gouvernants jouent encore à cache-cache avec la réalité.
Au rayon des grandes réalisations depuis leur sacre ? Rien. Ou plutôt, si : des conférences de presse, des enquêtes sur le régime précédent, et surtout, une nouvelle loi imaginaire sortie du placard à fantasmes : l’“offense au Premier ministre”, un chef-d’œuvre d’absurdité législative qui aurait fait frémir de jalousie n’importe quel satrape d’opérette.
Pendant ce temps, la santé publique se meurt à petit feu, les jeunes font la queue non pas pour un job mais pour un visa ou pour une immigration clandestine, et les prix des denrées de première nécessité grimpent plus vite que les nominations de copains aux postes de PCA et de directeurs généraux. Des experts du néant, bardés de CV longs comme un jour sans riz, mais qui n’ont jamais dirigé autre chose qu’un groupe WhatsApp.
La grande distribution du gâteau national bat son plein : ici une régie, là un conseil d’administration, ailleurs un envoyé spécial ou un chargé de mission pour remercier un allié politique ou son cousin. Le tout saupoudré d’une Assemblée nationale transformée en club de supporters, où l’on dit “oui” et applaudit avant même d’avoir entendu la question. Les lois passent, les débats trépassent.
Mais pas d’inquiétude, pour justifier ce vide sidéral, l’ancien président et ses alliés restent les coupables désignés. Tous les jours, un nouveau grief, un vieux dossier remis sur la table. Comme si l’exercice du pouvoir se résumait à la chronique judiciaire d’un passé agité. C’est que quand on ne sait pas où aller, on marche à reculons, en pointant du doigt.
Certains optimistes pensaient qu’ils ignoraient les réalités du pouvoir. Que nenni ! Ils les connaissaient très bien… mais de loin. Maintenant qu’ils sont aux manettes, ils pilotent à vue, sans boussole, ni carte, ni permis.Conclusion provisoire ? Le peuple attend du pain, de l’eau, de l’espoir. Le pouvoir, lui, offre des postes, des discours et des procès. Pas de doute : au royaume des promesses, l’incompétence est reine.
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