L’Etat tremble quand Abdou Nguer parle
Le Sénégal, terrain glissant – Quand Abdou Nguer parle, c’est un peu comme si une bombe verbale explosait en direct : il n’épargne ni président, ni premier ministre, ni griot médiatique, ni parti politique.
Une arrestation sous le sceau de… “fausses nouvelles” ?
L’accusation ? “Diffusion de fausses nouvelles.”
Mais quelles fausses nouvelles, au juste ?
Le parquet se gratte encore la tête. Même les magistrats, pourtant bien rodés à l’acrobatie sémantique, peinent à extraire la moindre ligne pénalement valable du discours d’Abdou Nguer. L’opinion publique, elle, a tranché : on ne punit pas un pamphlet comme un attentat.
Mais voilà : Abdou a osé nommer, accuser, déconstruire — et surtout ridiculiser — les piliers du régime avec un humour corrosif et une insolence méthodique. Or, dans la République des susceptibilités fragiles, l’ironie devient un délit, et la satire un danger d’État.
Lors de son interpellation, aucun journaliste n’a pu obtenir une explication juridiquement convaincante.
Le crime ? Eveiller la conscience des Sénégalais
Tous les jours, Abdou Nguer dézingue méthodiquement les chroniqueurs de salon, accusés d’être les nouveaux griots du pouvoir, tout en égratignant ce dernier, jugé aussi mou qu’un communiqué de presse.
Abdou Nguer, prisonnier politique ou symbole d’une liberté de parole menacée ?
Depuis sa détention, le pouvoir balaie les critiques comme de simples “agitations d’activistes sponsorisés”.
On aurait presque envie de rire… si l’affaire n’était pas si grave.
Car derrière l’humour et la verve d’Abdou, c’est une question de fond qui dérange :
Peut-on encore critiquer au Sénégal sans se faire coffrer ?
Ou le nouveau code pénal a-t-il ajouté un article invisible :
“Art. 404 – Toute vérité dite avec panache est un délit ou crime” ?
La fin justifie-t-elle les mensonges d’État ?
En attendant que la justice trouve enfin une “fausse nouvelle” dans les propos d’Abdou Nguer, le vrai scandale, lui, est bien réel :
- Un citoyen est arrêté sans preuve de diffusion mensongère,
- Un procès médiatique remplace un vrai débat,
- Et le Sénégal s’enfonce lentement dans une logique de bâillonnement systémique.
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