La Justice à Deux Vitesses: Le Nouveau Spectacle Politique du Sénégal, l’affaire Badaga Gadiaga et consorts
Ah, la justice ! Ce noble idéal qui devrait veiller à l’équité, à la vérité et à l’impartialité, et qui, dans notre cher Sénégal, s’est transformée en un véritable cirque où les rôles sont attribués selon le bon vouloir du pouvoir en place. Aujourd’hui, dans le grand théâtre politique sénégalais, nous assistons à une scène digne d’un vaudeville : l’arrestation de Badara Gadiaga, le fameux “chroniqueur du peuple”, un homme dont les mots dérangent plus que la vérité elle-même.
Sous l’accusation d’avoir fait des discours contraires aux bonnes mœurs, de diffuser de fausses nouvelles et d’offenser l’auguste président, Badara Gadiaga est désormais derrière les barreaux. Ah, la fausse nouvelle ! Le terme préféré de ceux qui aiment réécrire l’histoire à leur convenance. Mais, quand le procureur travaille pour un parti, tout devient plus facile à manipuler, n’est-ce pas ? Un procureur qui œuvre pour la République ? Non, désolé, il semble plutôt que son job consiste à défendre un seul camp : celui du pouvoir.
Ce qui est frappant, c’est la manière dont ces arrestations sont systématiquement orchestrées : on ne s’embarrasse plus de prétextes. L’objectif est simple : faire taire ceux qui osent exprimer une opinion contraire au gouvernement. Après tout, à quoi sert une démocratie si ce n’est pas pour museler les voix dissidentes, hein ? Les critiques politiques se font désormais arrêter sur des accusations aussi vagues que l’air qu’on respire : “violation des bonnes mœurs”, “discours subversifs”. Comme si la critique sociale était un crime plus grave que le vol en col blanc.
Les accusations pleuvent, mais la méthode reste la même : un procureur, tel un magistrat aux ordres, choisit ses victimes. Hier c’était Assane Diouf, Abdou Nguer, Bachir Fofana, Moustapha Diakhaté… Aujourd’hui, c’est Gadiaga, demain qui sait ? La liste s’allonge, mais la recette ne change pas. Pour chaque chroniqueur qui s’oppose à ce pouvoir, c’est la même comédie judiciaire. Une arrestation arbitraire, suivie d’accusations fabriquées de toutes pièces, puis une condamnation expéditive. Une mise en scène parfaitement huilée.
Quant au Premier ministre, la vedette de ce feuilleton judiciaire, il n’a même plus besoin de jouer la comédie : ses paroles s’apparentent à des menaces publiques. “Je vais tous vous effacer”, a-t-il dit à l’hémicycle. Eh bien, ce n’est pas l’opposition politique qui semble être effacée, mais bel et bien la liberté d’expression, qui se fait chaque jour un peu plus silencieuse. Qui osera se lever contre cette machine infernale ? Ceux qui essaient se retrouvent dans le même panier : sous clé.
Mais n’ayons crainte, chers lecteurs ! La justice divine, elle, ne se laisse pas duper par les manipulations des hommes. L’histoire a montré que ceux qui croient pouvoir écraser les voix du peuple finissent toujours par s’effondrer sous le poids de leurs propres contradictions. Et peut-être qu’un jour, ce gouvernement se rendra compte qu’il ne pourra pas éternellement contrôler les consciences avec la menace et l’oppression.
D’ici là, continuez à suivre ce grand show où la justice est vendue au plus offrant. Il semble que la vérité, elle, aura son dernier mot, même si elle prend un peu plus de temps pour briller dans cette scène obscure. Parce qu’en fin de compte, seule la justice de Dieu compte, et celle-ci n’a pas de parti.
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