LE GRAND CIRQUE DE LA JUSTICE PASTEF
Au royaume du Pastéfistan, la chasse aux sorcières bat son plein. Nos inquisiteurs, installés maintenant depuis plus d’un an dans leurs bureaux encore tièdes, en train de se la couler douce, ont lancé une croisade contre les “méchants” de l’ancien régime. Du grand n’importe quoi !
Prenez ce pauvre Farba Ngom. Son crime ? Avoir reçu de l’argent du Trésor public. Scandaleux ! Un homme d’affaires qui décroche des marchés publics ! Du jamais vu sous nos cieux. Et les fonctionnaires qui ont signé les chèques ? Évaporés comme par magie ! Visiblement, dans la nouvelle justice sélective, l’accusation ne fonctionne qu’à sens unique.
Le cas de Lat Diop relève du grand art tragi-comique. Sur une simple dénonciation, le voilà expédié à l’ombre. Mais son prétendu “corrupteur” se promène tranquillement au soleil. Cherchez l’erreur ! Dans ce théâtre de l’absurde, seuls les seconds rôles vont au cachot.
Et que dire du professeur Ismaila Madior Fall ? Même Kafka n’aurait pas osé. Un éminent juriste, dont la réputation dépasse nos frontières, jeté en pâture sur la foi d’allégations fumeuses. Pendant ce temps, son accusateur sirote tranquillement son café matinal. Une justice à deux vitesses, version turbo.
Les nouvelles autorités, débordantes d’imagination juridique mais en panne d’idées pour remplir les assiettes, ont transformé nos institutions en arène de règlements de comptes. Le tout avec des actes d’accusation rédigés par nos députés dans un français qui ferait pleurer un élève de CM2. Quelle élégance ! Pauvre de nous !
Pendant que nos justiciers en herbe s’acharnent contre l’APR, le temps passe et les ventres crient famine. Mais rassurez-vous, chers lecteurs : les Sénégalais ne sont pas dupes. Cette farce judiciaire ne prospérera pas plus qu’une plante en plein désert.
À suivre, dans le prochain épisode de “Pastef et ses merveilles”…
Laisser un commentaire